Réhabilitation de piscines publiques : "Le bilan est très positif"

Structure de la page
Éditeur de texte

Rénovation ? Simple lifting ? Parfois, la vétusté des équipements et les besoins des usagers des piscines municipales ne vous laissent pas le choix : il faut réhabiliter !

  • Comment s’organiser ?
  • Quels sont les délais ?

Le Centre Nautique Pierre Mendès France, situé sur SAINT PRIEST, commune en banlieue lyonnaise (France), a été rénové d’Avril 2012 à Novembre 2013.

Rencontre avec Philippe PERINEL, directeur adjoint du service des sports de cette commune.

Il nous explique l’histoire de cette réhabilitation, et tire de cette expérience quelques conseils…

Quels ont été les éléments justifiants cette réhabilitation ?

Philippe Perinel.jpg PHILLIPE PERINEL : "La vétusté de l’équipement a été la raison principale de sa réhabilitation. Celui-ci avait près de 30 ans d’exploitation. Les opérations de maintenance mêmes importantes ne suffisaient plus pour nous permettre d’accueillir les publics dans des conditions satisfaisantes. Différentes études qualitatives sur les piscines de Saint-Priest ont fait pencher la balance pour la solution d’une réhabilitation."

 

Y-a-t-il eu des freins, des contraintes géographiques, financières, politiques dans ce projet ?

PHILLIPE PERINEL :"C’est au contraire l’absence de contraintes géographiques (très bonne accessibilité tant pour les San-Priots que pour les usagers extérieurs), et la  disponibilité foncière qui ont été des atouts pour l’option d’une réhabilitation. Nous avions comme consignes de rester dans le cadre de la politique sportive générale à savoir : un équipement accessible à tous, et à toutes les pratiques, tout en gardant sa dominante initiale d’équipement sportif de loisir. Bien sûr, comme tout projet, celui-ci s’inscrivait dans des contraintes budgétaires, que l’on pourrait qualifier de « raisonnables », avec la volonté de ne pas multiplier les équipements annexes, mais de retrouver une qualité d’accueil et de service."

C’est donc un lourd projet auquel peuvent être confrontés des municipalités, comment cela s’est-il passé ?

PHILLIPE PERINEL : "La 1ère étape remonte à 2008 avec un diagnostic technique complet faisant apparaitre :

  • la nécessité de procéder à une rénovation totale de tous les éléments techniques : traitement d’eau, traitement d’air, électricité etc…
  • un corps de bâtiment sain

Une simple intervention de lifting ne suffisait donc pas ; l’option de réhabilitation est confirmée.

2ème étape en 2009 avec une 2nde étude permettant l’élaboration d’un pré-programme définissant les évolutions à prendre en compte dans le cadre de cette réhabilitation. Cette étude s’est appuyée sur une analyse fonctionnelle de l’équipement, une analyse des besoins et une analyse de l’offre environnante.

De là, 3 axes ont guidé les choix :

  • confort du baigneur : traitement des chloramines, isolation phonique, 6 vestiaires collectifs…
  • maîtrise des coûts et des consommations : isolation performante, gestion technique centralisée, alimentation par nappe phréatique
  • développement de l’aspect ludique et bien être : banquette bouillonnante, jet massant, lagune de jeux de 370 m2

3 ème étape : 18 mois de travaux avril 2012/novembre 2013 où l’exécution précise du programme devient capital ; chaque détail compte."

Démolition pateaugeoire.jpg

Démolition du carrelage de la pataugeoire

rehabilitation totale.jpg

La halle bassin avant Quand on parle de réhabilitation totale…

 

Quel bilan pouvez-vous dresser  à ce jour ? Pour la commune, le personnel et les usagers ?

PHILLIPE PERINEL: "Le bilan est très positif. A l’usage, l’équipement répond à tous les différents besoins de manière très satisfaisante. Il nous a permis de développer de manière importante une offre de service conséquente envers la clientèle : aquagym, aquabike, nocturne à thème… Les nageurs purs et durs s’y retrouvent aussi avec un Pass annuel, et l’été le splash pad avec ses 12 jeux font le bonheur des 3/12 ans. Une expérience de suivi des coûts « poste par poste » est en cours avec le bureau d’étude qui a préconisé et mis en place l’ingénierie technique. Elle doit nous permettre d’optimiser les coûts, le confort et la préservation du bâtiment. Les objectifs ont été respectés et la qualité de la rénovation nous laisse encore des sources d’améliorations."

Splash pad.jpgL‘aspect loisirs avec le splash pad de 370m2

halle bassin.jpgLa halle bassin après claire et lumineuse

côté pateaugeoire.jpgLe côté pataugeoire avec le toboggan au dessus

splash pad en marche.jpgSplash pad en fonctionnement

bassin.jpgUn bassin classique avec un mur mobile et un éclairage subaquatique à led

En résumé, quelle expérience et conseils peut-on tirer de cette réhabilitation ? Quelles sont les bonnes questions que toute municipalité doit se poser avant tout projet de réhabilitation ?

PHILLIPE PERINEL: "C’est une expérience très riche car complexe. Beaucoup de domaines sont à prendre en compte : technique, environnement, politique, financier. C’est un véritable travail d’équipe qui demande beaucoup d’écoute et de coordination. Nous avons eu la chance d’avoir un technicien remarquable en la personne de Michel Tixier qui a piloté ce projet de bout en boutIl faut être précis sur chaque détail. Comme pour tout projet, la qualité du pré-programme et du programme sont essentiels. Il faut prendre le temps des études qui tiennent compte de l’équipementexistant, des besoins et de l’offre existante. Enfin je pense que sur un territoire la complémentarité est plus intéressante que la concurrence."

 

Merci Philippe.

 

Retrouvez des images de cette piscine, et une interview de Philippe PERINEL, lors d’une visite technique pour les journées des collectivités – PISCINE GLOBAL 2014.

 

Paragraphes
Éditeur de texte

in partnership with